lundi 21 mai 2012

Association végétale


Astuce de paysagiste amateur: s'inspirer de compositions végétales naturelles qui en disent plus long que ce qu'elles donnent à voir... Sol, exposition, façon de coloniser l'espace font un écosystème à part entière que l'on peut tenter de reproduire dans un aménagement paysager ou même dans la plus modeste des jardinières.
Et si l'on échoue, persévérer dans l'expérimentation ou se contenter du plaisir de l'observation. C'est déjà beaucoup...





Gaillet croisette, angélique, boutons d'or (Vassy, Morvan, Nièvre, France)
Ail des ours, fougères (Vassy, Morvan, Nièvre, France)



Lierre, fougères, joubarbe (Champignolles, Morvan, Nièvre, France)


mardi 20 avril 2010

Les chemins de la vie ou les jardins Albert Kahn




Albert Khan né en 1860, meurt en 1940. Henry Bergson est son précepteur, Rodin deviendra son ami.  Après avoir exploité des mines d'or et de diamants en Afrique du Sud, fait fortune, crée une banque florissante, il délègue ses affaires. Il a 38 ans. Il effectue de nombreux voyages,  en parallèle s'installe à Boulogne-Billancourt, y compose un jardin japonais (la roseraie et la forêt vosgienne suivront). Mais surtout, il crée et finance les Archives de la Planète, projet pharaonique dont la vocation est le recensement photographique des usages et coutumes d'un monde en plein bouleversement... Une escouade de photographes sillonnera la planète dans cet objectif.  Ruiné par le krach de 1929, le département de la Seine se portera acquéreur de la propriété et d'une partie des archives.

Quelle que soit la saison, le jardin est un ravissement, un microcosme et un bel exemple de la diversité du vivant. On peut jouer à se perdre dans la forêt, suivre avec application les sentiers faussement désinvoltes du jardin japonais, s'enivrer des couleurs et parfums de la roseraie dés fin-mai...

En ce moment, c'est le temps des cerisiers en fleurs, des azalées, des magnolias, bientôt des rhododendrons... Et divine surprise, la semaine dernière, l'esprit de Georgia O'Keefe, dans ce camélia outre-blanc... (double-cliquer pour mieux toucher).
Quant aux carpes koï, pas question de les boulotter en waterzoï!  Symbole de puissance, de persévérance et d'amour pour les Japonais, ce sont de petits trésors vivants.

Visiter en semaine, si l'on peut, ou très tôt à l'ouverture, les jardins sont petits et s'accommodent mal de l'affluence, surtout le jardin japonais.
 www.albert-kahn.fr/    www.okeeffemuseum.org/                    
http://fr.wikipedia.org/wiki/Koï




dimanche 18 avril 2010

Datcha

C'est une construction toute en bois dans un petit carré de verdure. Elle est près d'une voie ferrée, à deux pas de la chapelle  Sainte-Isbergues, pas loin des aciéries.  Il y a longtemps, des massifs d'orties, une bonne terre malgré tout, et un ami de coeur, Jean-Paul, qui un jour m'y a jetée, en short, jambes nues... Ne l'ai plus revu...
Ma peau s'en souvient. Et la petite datcha?
Si je la démontais pour la mettre dans mon pré, est-ce qu'elle y survivrait...

Derrière la porte...



La Place des Vosges dans Le Marais,  un carré presque parfait (127m sur 140m). Et au milieu, coule une fontaine. Quand elle s'appelait encore Place Royale au 17ème siècle, sous Henry IV, on pouvait y voir, des cavalcades, des tournois, des duels...
Elle est rebaptisée Place des Vosges en 1848, lors de la proclamation de la Seconde République.

Revenons au carré. Se promener sous les arcades et trouver la petite porte qui  vous conduira vers le jardin de l'Hôtel de Sully.  C'est joli, c'est gratuit et ça vous mènera tranquillement vers le M° Saint-Paul et vers la Seine...




Fronde éphémère

Matin du 19 mars,  prends le métro à la station Europe. Des panneaux publicitaires annoncent une recette de gâteau au chocolat, de la poésie, des dessins apparemment enfantins et je me dis, c'est bien. Un projet scolaire peut-être, on a fait plancher les plus jeunes sur ce qu'ils souhaitent partager dans le métro.
A Bastille, re-belotte. Ici, des dizaines de panneaux eux aussi squattés. Je comprends que les gamins n'ont pas planché, mais qu'un commando de désobeissants  a frappé et détourné. Dans les couloirs, un garçon qui peste, chargé qu'il est de faire disparaître tout ça au plus vite! Dans un coin, des dizaines d'affiches roulées. Je ne peux pas les prendre, trop encombrantes...j'ai rendez-vous. Dommage pour la collection, dommage pour le métro et ce qui malgré tout, donnait à penser...Quelqu'un a d'autres photos?

jeudi 8 avril 2010

Mon bel acacia




Derrière l'église Saint-Julien-Le-Pauvre à Paris,  le square René Viviani. On trouve les sculptures de Georges Jeanclos (1933-1997) artiste aux oeuvres délicates. Un humaniste, éclairé par le boudhisme zen... A deux pas, peut-être le plus vieil arbre de Paris.  Un robinier ou faux-acacia du nom de Jean Robin (1550-1629) botaniste du roi Henri IV qui introduit l'espèce (cousine des pois potagers) en France. Un specimen est aussi planté Place Dauphine en 1601. Il donnera quelques rejets avant de s'éteindre...   Un second est toujours en vie au Jardin des Plantes (planté en 1636).

Je passe régulièrement au Square Viviani, histoire de m'assurer que tout va bien et pourquoi pas, essayer d'assurer la relève en trouvant quelques graines...
Caresser les méandres de son écorce rugueuse m'emmène toujours si loin... Cinq siècle de vie sous la main, pas moins...
Que n'a-t-il vu?                                                         http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=8350&document_type_id=5&document_id=13631&portlet_id=19379

mercredi 7 avril 2010

Wabi Sabi 1



On pourrait traduire très grossièrement le wabi sabi des Japonais par le passage du temps, la patine, le charme de l'usure...En Bourgogne, pour rejoindre le hameau, je passe depuis 5 ans devant cette maison abandonnée...j'aime ses couleurs froides. Elle est pleine de désordres, rongée par l'humidité et les ruissellements de la pluie...je la vois fondre un peu plus chaque année...

vendredi 2 avril 2010

Les petits cailloux




Pas loin de la Cité radieuse de Marseille, il y a des plages, que les propriétaires d'appartement dans la Cité, ne fréquentent pas forcément, puisqu'ils ont tout sur le toit :solarium, piscine, coursive, salle de sport!
Dommage pour les enfants et les plus grands qui pourraient trouver, échoués sur le sable, quelques  tessons et jolies tesselles...
Des faiences, des terres cuites, des verres colorés, polis par les gentils roulis de la Méditerranée... Des petits trésors, que je n'étais pas la seule à chasser.

Cité Radieuse





Un petit détour par la Cité Radieuse de Marseille, construite entre 1945 et 1952 par le Corbusier, dans le 8ème arrondissement.
C'est un village vertical, qui permet à l'architecte d'y appliquer tous les principes qui lui sont chers. Au 9ème étage, un toit terrasse, une petite piscine, un solarium, une école maternelle...au 3ème étage, certainement la première galerie marchande de France, avec ses échoppes, aujourd'hui investies par des cabinets d'architectes, des galeries d'art contemporain, mais aussi un hôtel et un restaurant. L'homme au centre du projet, de l'espace, de la lumière...un esprit village dans le sens communautaire du terme et des propriétaires unis en association.
Une atmosphère très particulière pour ce lieu, à la fois unité d'habitation et bâtiment classé monument historique.
Sur le registre des visites, que le gardien de la Cité vous proposera, vous inscrirez votre petit nom à côté des amateurs d'architecture et des curieux,venus des quatre coins de la planète!                       www.marseille-citeradieuse.org

Un enfant triste






Au Musée Carnavalet de Paris, dans l'Hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau,  une collection d'oeuvres et d'objets, contemporains de la Révolution Française. A côté du Serment du Jeu de Paume, de La Déclaration des Droits de l'Homme,  le portrait d'un petit enfant fragile et triste, le fils de Louis XVI au moment de son arrestation. Ce petit homme-là aussi apprenait à écrire, on a conservé ici ses cahiers d'écolier... Un papillon de tissu, c'est un porte- épingles, réalisé par des religieuses, dans l'étoffe d'un costume de Louis XVI...Tout ça est troublant, la grande histoire officielle et ces petites reliques laiques qui parlent d'humanité, sans nostalgie aucune.Sentiment étrange.http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6468